Interview de Caroline Sarran

(Juillet 2006)

Quand as tu commencés à surfer?

J’ai commencé vers six ans sur les plages d’Anglet avec mon frère

Maintenant une question qu’on t’as sûrement jamais posé: Le WCT c’est pour quand?

Cette année j’espère… Le plus vite possible de toute façon

Tu est à la sixième place là, non?

Pour l’instant à la sixième place, mais il y a plusieurs épreuves qui arrivent d’ici quelques semaines…

Quand sait t ‘on chez les filles lorsqu’on est qualifié pour le WCT? Il y a t ‘il une sorte de barrière magique d’une certaine quantité de point à dépasser à partir de laquelle on sait si on est qualifié ou pas? Un peu comme chez les hommes par exemple où l’on sait qu’après avoir dépassé la barrière des 9.000 points, la qualification est pratiquement sûre.

Pas tout à fait. On a une compétition fin novembre à Hawaii qui joue vraiment un grand rôle. Jusqu’à cet instant on ne peux vraiment pas savoir si on est qualifié ou pas. Jusqu’au dernier moment de toute façon ça peut bouger.

Comment se déroule le parcours WQS de cette année pour toi? Mieux que l’année dernière?

C’est un peut subtile. J’ai eue un bon résultat en début d’année en janvier… C’est vrai qu’on n’a eue que deux épreuves depuis là donc j’ai pas encore bien pue m’exprimer… On a toutes les grandes épreuves qui arrivent en juillet et août, c’est là alors où il faudra essayer de tout donner.

Est ce plus difficile pour une Européenne d’accéder au WCT?

Un petit peut. C’est vrai que les Australiennes et les américaines prennent beaucoup de place dans le WQS, mais il y a un petit groupe de français et françaises à suivre le tour, à s’imposer et faire des résultats, donc ça va quand même bien

Alors tu n’est pas seule lorsque tu est sur le tour du WQS…

Non pas trop, par ce qu’on est un bon petit groupe à voyager et on mélange même bien filles et garçons et ce n’est pas le cas dans les autre nationalités, donc en général on est un bon petit groupe et c’est assez sympa.

Tu as participé aux Eurogames de l’année dernière. Penses tu participer aux championnat du monde ISA qui se dérouleront à Huntington?

J’attends pour une confirmation de ma qualification, mais j’espères faire parti des deux filles qualifié.

Quel est ton spot préféré?

Bon, je dirai Anglet puis que c’est là que j’habite et que j’ai grandi, mais j’aime aussi beaucoup les Landes et la côte ouest de l’Australie.

Quelles sont les choses que tu déteste?

Les aéroports, la feignanterie,les gens qui ne se battent pas, qui baissent les bras trop vite.

Quelles sont les choses que tu aimes?

Le surf, les amis, la famille… pas mal de choses.

Que fais tu lorsque tu ne surfes pas?

Je passe pas mal de temps avec mon copain, avec mes parents, sur mon ordinateur, sur internet. Sinon je lis ou écoute de la musique.

Imagines toi que tu te réveilles là et tu te rends compte que ta vie en tant que surfeuse pro n’était qu’un rêve et en réalité tu est caissière dans un supermarché. Est ce que tu paniquerais là?

Je ne paniquerai pas lorsque je me réveillerai, par ce que je serai que ce n’est qu’un rêve et ce rêve me plairait, alors j’essaierai de me relancer dans ce rêve.

Que fais tu pour rester en forme?

Je m’entraîne physiquement, je cour un peut, fait de la natation, des abdos. Je fais des étirements, surfologie pour la compétition niveau surf…

Il y a t’ il quelque chose dans le règlement WQS ou chez l’ASP que tu trouves injuste, que tu n’aimes pas et qui te fait râler?

Je trouves un peu injuste que les concurrents du WCT puissent participer au WQS. C’est vraiment dommage qu’il n’y ai pas deux catégorie vraiment séparées. Je trouve que ceux du WCT qui loupent leur année, devraient redescendre au WQS pour se requalifier et pour que que ça bouge dans ce WCT. Qu’il y ait deux divisions vraiment distincte.

Cela doit être chiant de se faire éliminer sur une compétition WQS par une concurrente qui fait parti du WCT

Oui. En gros les concurrent du WCT ont une double chance de se requalifier

Que penses tu de l’évolution du surf?

Je pense que ça évolue plutôt bien, surtout chez le surf féminin il y a eue une parfaite explosion ces deux trois dernières année, surtout du niveau de la représentation médiatique et des sponsors. Il y a une bonne reconnaissance des filles. Je pense qu’on est en bonne voie et que ça va ne faire qu’augmenter.

Qu’est ce qui à ton avis rend le surf si particulier par rapport aux autre disciplines sportives?

Ah ben déjà on joues vachement avec le milieu naturel, alors on est pas toujours maître de se qu’on fait. C’est vrai qu’un tennisman s’entraîne pratiquement toujours sur le même terrain. il frappe sur la balle… c’est tout le temps pareil… c’est vrai. Dans le surf ça dépend souvent des conditions climatiques, des vagues, de la chance… Il y a pas mal de facteurs qui entre en jeux… on ne joues pas seulement sur la technique.

Quels ont été tes plus beau voyages?

Mes plus beau voyages ça reste les Malidives… heu en 2000 il me semble… sur un bateau, des vagues superbes, des jolis paysages… avec des gens sympa. L’Australie j’y vais chaque année, du moins pour m’entraîner. Le Fidji c’est le truc qui reste un peu spécial pour moi…

Ah oui c’est là ou tu as gagnés les trials cette année…

Oui et c’est une vague que j’aime bien et puis ces îles paradisiaque…

As-tu une idole ou quelqu’un que tu admires particulièrement?

J’ai grandi dans le surf avec les images de Lisa Andersen, la fille qui sortait de l’eau, idole du surf féminin, toutes époques confondues… C’est vrai qu’elle restera une icône pour moi pour longtemps. J’apprécie aussi beaucoup le parcours de Tony Parker, par ce que c’était un des premier français à s’imposer dans un monde complètement étranger.

Comment te décrirais tu?

Je me décrirai assez timide, plutôt organisée… un peu trop parfois, presque maniaque (rires)… et assez ouverte et facile d’accès.

D’après les interviews que j’ai vu et lu de toi, tu m’avais l’air assez vivante.

En général j’arrive bien à communiquer. J’ai un peu du mal au début, mais une fois qu’on commence à me parler, j’y arrive bien.

Quel genre de musique écoutes-tu?

J’écoute un peu de tout… J’aime pas trop le Reggae, mais sinon un peu de tout: de la pop, du rock, le hip hop, un peu de tout.

Quelle est ta relation avec les autres surfeuses européennes?

Je trouve qu’on a une très bonne relation. On a le tour EPSA où on se retrouves toutes pour trois épreuves dans l’année. On s’entend plutôt bien entre portugaises, espagnoles, françaises, anglaises et canariennes. En général il y a une assez bonne ambiance.

As tu déjà été tenté de devenir free-surfeuse que compétitrice?

Non pas trop. J’ai toujours bien aimé la compétition, donc je pense que je la ferai tout le temps. J’ai commencé assez tôt et je ne pense pas que je ferai autre chose ou arrêter même la compétition.

Quel est ton exploit dont tu en est le plus fier?

C’était en 2003 au Fidji lorsque j’ai éliminé la meilleure surfeuse au monde Layne Bashley.

Jusqu’à où aimerais tu arriver dans ta carrière professionnelle?

J’espère me qualifier bientôt pour le WCT et plus tard gagner un titre de championne du monde.

Qu’aurais tu fais si tu ne serais pas devenu surfeuse professionnelle?

J’aurai continué mes études sûrement et serai devenu prof d’anglais ou de sport, quelque chose comme ça…

Le surf est un sport qui devient de plus en plus apprécié par les masses. Comment vois tu cette évolution? Positivement ou as tu peur que ce phénomène soit trop exploité par l’industrie
?

Je ne trouves pas que ce soit trop exploité. C’est toujours bien de voir son sport assez haut, même si comparé à du tennis et du foot, c’est très intime encore, donc c’est vrai que bien quand on le vois dans des pubs ou des reportages de sport, des DVD, des trucs comme ça… Si ça peut augmenter encore plus, ben pourquoi pas.

Quand on vois une voiture surfer c’est pas bizarre ça, non?

Un peut, mais d’un autre côté il faut que ça bouge du côté français

Quelle est ta prochaine grande épreuve?

En Afrique du sud la semaine prochaine….

Est ce que tu crois que le surf féminin prendra le dessus du surf masculin?

Je ne pense pas (rire), jamais. Dans tous les sports il y a quand même une grande différence entre les hommes et les femmes. Notament, même si le surf féminin augmente, le surf masculin continuera à augmenter à côté et il aura toujours un petit écart. Le surf est quand même assez macho à la base, donc il y aura toujours cet écart.

Est ce que tu penses que les filles sont assez représentés dans les médias?

Pas trop non, surtout sur les médias surf, il y a beaucoup de magazines homme avec de temps en temps une photo d’une fille et encore… Donc c’est vrai que dans les magazines spécialisés comme ça il y a pas assez de part fille, c’est 99% homme et 1% fille. Mais après dans la presse hors surf non spécialisé, on vois beaucoup de surf féminin. Peut être qu’il trouvent ça plus joli plus gracieux.

As tu un message envers les lecteurs de GET WASHED?

Le message que je donne assez souvent c’est de ne pas écouter la critique des gens et de faire ce dont on y crois (dont quoi on crois) et vraiment faire ce qu’on aime jusqu’au bout et puis voilà.